Dans le Centre-Val de Loire, les gérants de discothèques en appellent au ministre de l’Économie
Bouleversés par sept mois d’inactivité, une dizaine de professionnels du monde de la nuit du Centre-Val de Loire demandent le rachat de leurs fonds de commerce par le ministère de l’Économie.
Les boîtes de nuit en bout de piste ? Selon les professionnels du secteur, 30% des discothèques de France seraient aujourd’hui placées en redressement judiciaire après plus de sept mois d’arrêt de leurs activités. Pour plusieurs propriétaires d’établissements, c’est le sauve-qui-peut. "On se demande si on doit se reconvertir, faire autre chose et abandonner 15 ans de travail", s’interroge Steve Guilllot.
Car les aides financières à hauteur de 1 500 à 2 000 euros ne permettent pas de compenser la fermeture des boîtes de nuit. Chaque structure doit payer entre 7 000 et 12 000 euros de charges fixes mensuelles. Sous l’impulsion de l'UMIH, Union des métiers de l'hôtellerie en Centre-Val de Loire, les propriétaires en appellent au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire : "Vous pouvez augmenter tous les capitaux propres possibles, une entreprise qui ne travaille pas et ne génère pas de chiffre d’affaires depuis 7 mois est invendable, elle est morte".
Une nationalisation des boîtes de nuit
Les gérants de discothèques du Centre-Val de Loire proposent alors une solution étonnante et drastique : le rachat de leurs fonds de commerce par l’Etat. "Je propose simplement à Bruno Le Maire de nous indemniser sur la base de nos fonds de commerce, c’est-à-dire nos chiffres d’affaires annuels pour qu’il se rende compte de ce qu’un club coûte. Ça peut nous aider à rebondir sur d’autres entreprises", explique Sabine Ferrand, propriétaire d’une discothèque.
Selon les estimations les plus pessimistes, 9 boîtes de nuit sur 10 auront disparu d’ici l’été prochain.
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