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Covid-19 : "Nous allons avoir de réels problèmes financiers", s'inquiète le patron de trois Zénith qui a déjà annulé 25 spectacles

La limitation des grands rassemblements à 2 000 personnes contraint les exploitants à annuler ou reporter beaucoup de spectacles, selon Daniel Colling, qui demande un soutien financier à l'Etat. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Daniel Colling lors de la 39ème edition du Printemps de Bourges, en 2015.  (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

"Nous allons avoir de réels problèmes financiers", a déclaré, mercredi 29 décembre sur franceinfo, Daniel Colling, le président des sociétés d'exploitation des Zénith de Paris, Nantes et Toulouse, alors que les grandes salles de spectacle sont confrontées pour au moins trois semaines à une jauge de 2 000 spectateurs maximum assis.

"Il y a une grande déception du public, une grande déception des artistes, mais pour nous, les exploitants, c'est plus que de la déception, nous sommes inquiets", a-t-il expliqué, précisant que des discussions étaient en cours pour décider de l'annulation ou du report de certains spectacles en janvier. Il a rassuré les spectateurs, qui seront "remboursés évidemment".

Daniel Colling a rappelé que ces grandes salles avaient déjà "fermé pendant 18 mois". "Nous avons des aides de l'Etat mais nous avons été contraints de souscrire des emprunts et si l'avenir ne nous permet pas d'ouvrir nos salles, on n'aura plus d'argent pour rembourser", a-t-il détaillé.

Des aides de l'Etat indispensables 

Comme d'autres professionnels, il en appelle à un nouveau soutien de l'Etat. Des aides ont été annoncées par le Premier ministre, mais il "attend de connaître les précisions sur le type d'aides et le montant". Ces aides sont selon lui indispensables, d'autant plus que "la reprise a été faible par rapport au nombre de spectacles".

Moduler les configurations des salles pour se conformer à la jauge n'est pas une option viable. "Vous ne louez pas un autobus si vous avez besoin d'une voiture", a-t-il explicité. Les contraintes liées à l'épidémie sont incompatibles avec l'activité de ces grandes salles : "Le gouvernement cherche à limiter la proximité entre les gens et les regroupement, or c'est exactement ce que nous recherchons."

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