Covid-19 : comment la ville de Chantilly se prépare au déconfinement
Le chef de l'État, Emmanuel Macron, s'est fixé l'objectif de la mi-mai pour rouvrir progressivement les espaces qui accueillent du public. À Chantilly, dans l'Oise, les professionnels se préparent, en espérant ne pas être déçus.
Au pied du château de chantilly (Oise), fermé depuis six mois, c'est tout un tissu économique et social local qui aborde une période cruciale. Tout le monde compte sur un calendrier favorable, pour relancer enfin les activités. C'est le cas d'un restaurant, qui survit depuis la fin de l'année dernière grâce à la vente à emporter. Elle représente aujourd'hui 10 % de son chiffre d'affaires. Fabrice Dupuy veut rouvrir à la mi-mai, et il est fin prêt. "On est équipés [avec des plexis], on a la distanciation sociale, on peut s'asseoir", explique le restaurateur. Il s'est fixé comme objectif la date du 15 mai, un horizon qui lui permet de garder le moral. "Ça permet d'avancer, de se lever de bon pied le matin et de se dire qu'on va laisser derrière nous six mois, et repartir sur une nouvelle aventure", ajoute-t-il.
Rester actif
Dans les grandes écuries du château de Chantilly, jamais les spectacles équestres n'avaient été si longtemps interrompus. Comme si le prochain spectacle était éminent, les chevaux sont entraînés quotidiennement. "On s'y met toujours, on y est toujours, mais de se dire [qu'on] ouvre et [qu']on est actifs, ce serait bien", commente Sophie Bienaimé, la directrice équestre et artistique des grandes écuries de Chantilly. Pour le patron d'une salle de fitness, l'enjeu est double, puisqu'il va également falloir réussir à faire revenir les clients et "renouer le lien avec la clientèle", note encore Manuel Beaufort, un coach sportif qui a vu son chiffre d'affaires divisé par deux.
Le protocole de réouverture se joue en partie durant la soirée du jeudi 15 avril. Emmanuel Macron a réuni plusieurs ministres à l'Élysée. "D'après les premières informations, les terrasses et le monde de la culture seraient les premiers à rouvrir, puis le calendrier se ferait de trois semaines en trois semaines", commente la journaliste Anne Bourse, en duplex depuis le Palais de l'Élysée. L'objectif resterait l'échéance de la mi-mai, "même si le président parle d'un pic des hospitalisations entre le 25 et le 30 avril", ajoute la journaliste.
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