Cet article date de plus de cinq ans.

Cherbourg : le Brexit préoccupe déjà

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Cherbourg : le Brexit préoccupe déjà
Cherbourg : le Brexit préoccupe déjà Cherbourg : le Brexit préoccupe déjà (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Beaucoup espèrent que la dissolution du Parlement britannique et le lancement de la campagne pour les élections législatives anticipées mettront un terme à la saga interminable du Brexit. C'est le cas dans les villes qui bordent la Manche côté français, comme à Cherbourg (Manche).

Dans le port de Cherbourg, l'inquiétude grandit. "Les côtes anglaises représentent 70% de notre chiffre d'affaires", explique le pêcheur David Leroy. Il pêche dans cette zone depuis plus de vingt ans. Pour lui, un Brexit sans accord serait dramatique pour son activité. "S'il y a un Brexit dur, on sera obligé d'aller côté français, mais il y a des mauvais fonds, beaucoup de roches et pas de poissons comme sur les côtes anglaises. On sera obligé d'aller quelque part, je ne sais pas où. Les côtes françaises ne sont pas viables pour nous", poursuit-il.

Les touristes anglais déjà absents

À l'instar de ce pêcheur, toute la ville est dans l'incertitude, car ici, les relations avec les Britanniques font tourner une grande partie de l'économie locale. Un hôtel doté de 20 chambres avec vue sur le port et d'un confort jusque-là particulièrement apprécié des touristes ne fait aujourd'hui plus recette. Depuis plusieurs années et l'annonce de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, les Anglais l'ont peu à peu déserté. Alors que le Brexit n'a pas encore eu lieu, les effets se font déjà ressentir. "Il y a des jours avec peu de fréquentation, ce qu'on ne rencontrait pas il y encore une dizaine d'années", explique Gilles Lechevallier, propriétaire de l'hôtel La Régence. Douaniers, policiers, dockers et personnels administratifs... À terme, lorsque le Brexit sera effectif, le port de Cherbourg pourrait pourtant créer une vingtaine de postes supplémentaires.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.