Elle a adopté le développement durable dans son salon de coiffure : "J'ai vu la facture baisser de moitié"
En France, plus de 200 salons de coiffures labellisés "Développement durable" utilisent des produits naturels et font des économies d'énergie. Reportage à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines.
À l'occasion de la Semaine du développement durable, du 30 mai au 5 juin, les Institutions de la coiffure - qui regroupent les trois régimes complémentaires de retraite, de prévoyance et de santé destinés aux professionnels de la coiffure - publient des chiffres effarants : 11% des salariés du secteur souffrent d'allergies et 30% souffrent de troubles musculosquelettiques.
Pourtant, il existe un label qui préserve la santé des coiffeurs et, par la même occasion, l'environnement : le label "Développement durable". Les coiffeurs s'engagent à réduire leur consommation en eau et en électricité, à améliorer la santé de leurs salariés et de leur clientèle. Aujourd'hui, plus 200 salons sont labellisés en France, comme le salon Beauté Bio à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines.
Des économies d'énergie
Pour obtenir le label "Développement durable", la patronne de Beauté Bio, Samira Faghor, a investi dans des sèche-cheveux plus légers et plus économes en énergie.
On est équipé de Led. J'ai vu la facture baisser de moitié à peu près. Les bacs ont un mousseur pour que l'eau ne coule pas à grande vitesse.
Samira Faghor, gérante de Beauté Bioà franceinfo
Son employée, Micaela termine la coupe d'une cliente, assise sur un tabouret en forme de selle de cheval. "C'est top ! Nous n'avons pas mal au dos et nous sommes bien installées, assure la coiffeuse. On peut lever ou baisser, selon la taille de la cliente."
Dans ce salon, on ne retrouve pas les odeurs habituelles de laque, mais plutôt celles des épices. Les préparations de couleurs mijotent dans des marmites au fond de l'établissement. Ces "décoctions" sont à base de "plantes tinctoriales mélangées à de l'eau chaude", détaille Samira Faghor qui promet qu'il n'y a "aucun perturbateurs endocriniens". L'eau est moins polluée.
"Je ne voulais plus de chimie"
Les clientes sont ravies, comme Gabrielle : "Je ne voulais plus de chimie, indique-t-elle. Toutes les autres couleurs me grattent la tête. C'était insupportable et l'odeur et tout ça." La couleur tient "cinq à six semaines", dit-elle. Quand au temps passé chez le coiffeur, elle reconnaît qu'il est "assez long" mais elle relativise : "Vous venez avec une copine, vous apportez votre tricot et c'est bien !"
Le prix est équivalent à celui des salons haut de gamme, 110 euros, mais les clients sont fidèles. Du coup, Samira compte ouvrir un troisième salon de coiffure labellisé "Développement durable".
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