Électroménager : les machines en manque de réparateurs
La crise sanitaire a totalement redistribué les cartes du marché de l'emploi. Si le nombre de chômeurs a grimpé, certains secteurs manquent de bras. Parmi les nouveaux gisements d'emplois, figure l'entretien de tous les équipements électroménagers.
Il y a quelques années encore, de vieilles machines à laver auraient fini à la décharge. Aujourd'hui, en quelques tours de vis, elles échappent à la casse, réparées plutôt que jetées. C'est le nouveau credo de nombreux consommateurs, sauf qu'il y a pénurie de réparateurs. Jhan-Carlos Silverio, employé de Murphy, s'en va réparer un lave-vaisselle. Il lui faut quelques minutes pour sortir et démonter l'appareil avant de poser son diagnostic. Il a trouvé ce travail un peu par hasard sur Internet.
Miser sur la formation
S'il a décroché une formation et un emploi si facilement, c'est parce que les entreprises s'arrachent ce genre de profils. La demande de réparations explose. Dans l'atelier d'une célèbre chaîne de magasins, depuis 2-3 ans, il faut pousser les murs pour accueillir toujours plus de machines en panne. Problème : la main-d'œuvre manque. Alors pour trouver les 200 techniciens dont le groupe a besoin d'ici la fin de l'année, il mise sur la formation. D'autres entreprises misent sur la formation interne : d'anciens militaires, ingénieurs, ou serveurs peuvent par exemple en bénéficier. La formation dure six mois. Selon leur niveau d'expertise, les techniciens gagnent entre 2 000 et 3 000 euros bruts par mois.
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