Vols sans effraction : quand les assurances refusent d'indemniser les victimes
Les vols sans effraction sont en augmentation. Ils constituent une double peine pour les victimes, puisque les assurances refusent alors de verser des indemnisations. Il y en a près de 300 000 chaque année en France. France 2 a recueilli le témoignage d'une victime.
Un soir, cette mère de famille, Cécile Canon, oublie de fermer sa porte à clef. Deux individus entrent alors et prennent celles de la maison et de la voiture, alors qu'elle et ses enfants dorment à l'étage. Sa caméra de vidéosurveillance enregistre tout. Ils n'ont eu qu'à baisser la poignée pour rentrer. Pendant quatre minutes, ils récupèrent les trousseaux, puis sans un bruit, repartent au volant de la voiture. Personne ne s'en aperçoit, pas même un voisin. Un traumatisme pour Cécile Canon, qui va se retrouver seule, sans aucune aide de son assurance.
Les autorités appellent à la vigilance
Un mois plus tard, la police retrouve sa voiture endommagée, mais là encore, sans preuve d'effraction, c'est elle qui doit payer les réparations. Le véhicule est presque inutilisable, alors elle se résout à le brader. Dans la région de La Bassée, petite commune du Nord, ces vols sont de plus en plus fréquents et obligent même les gendarmes à alerter les riverains. Sur les réseaux sociaux, ils appellent à la vigilance. Des vols en augmentation, et pourtant la majorité des victimes ne perçoit aucune indemnisation. Comme Cécile Canon, seules 24% des victimes portent plainte.
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