Violences faites aux femmes : mise en circulation du bracelet anti-rapprochement
Le nombre de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint a fortement augmenté en 2019 : 146 contre 121 en 2018. Parmi les solutions envisagées durant le Grenelle contre les féminicides, le bracelet anti-rapprochement, prêt à l'utilisation dès vendredi 25 septembre.
Ce bracelet sera fixé à la cheville des agresseurs 24 heures sur 24, avec interdiction d'aller dans un périmètre décidé en amont par un magistrat. En cas d'infraction, les forces de l'ordre seront immédiatement averties. La victime possédera un appareil muni d'un bouton SOS, qui permet de demander une intervention en urgence. Les associations plébiscitaient cet outil depuis des années. Il avait déjà été expérimenté en 2010 sous réserve d'une peine minimale. Il pourra désormais être placé sur la cheville suite à une simple ordonnance de protection. En Espagne, le bracelet existe depuis 2008 et le nombre de féminicides a baissé de 40%.
Quelles avancées suite au Grenelle ?
Le point positif, explique Sophie Neumayer sur le plateau du 13 heures, c'est la médiatisation des violences faites aux femmes. Le numéro Violences Femmes Info, le 3919, est désormais connu par 60% de la population contre 9% avant le Grenelle, et plus de plaintes ont été déposées. La loi a également évolué sur la reconnaissance du suicide forcé. Quant aux forces de l'ordre, elles sont mieux formées à l'accueil des victimes.
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