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Vidéo Quarante ans après, Robert Badinter raconte comment il a mené le combat pour l'abolition de la peine de mort

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Durée de la vidéo : 36 min
L'ancien ministre de la Justice répond aux questions du JT du 20H de France 2
20H Robert Badinter s'exprime dans une interview... L'ancien ministre de la Justice répond aux questions du JT du 20H de France 2
Article rédigé par France 2
France Télévisions

A l'occasion des 40 ans de l'abolition de la peine de mort, l'ancien garde des Sceaux revient sur les moments qui ont précédé cette réforme historique. 

Un discours entré dans l'Histoire. Le 17 septembre 1981, l'ancien garde des Sceaux de François Mitterrand, Robert Badinter, défend son projet de loi sur l'abolition de la peine de mort devant une Assemblée nationale remplie. Un discours qu'il a tenu à écrire lui-même de bout en bout, explique-t-il dans une interview exclusive diffusée jeudi 16 septembre sur France 2.

"Je voulais que plus tard on sache que c'était moi, pas mon cabinet, pas une œuvre collective approuvée ou inspirée par le ministre. Non, de la première à la dernière ligne, je voulais que ce fût mon œuvre."

Robert Badinter

sur France 2

En 1981, la France est l'un des derniers pays d'Europe de l'Ouest à abolir la peine de mort. "Ce n'est pas que nous soyons plus sanguinaires que les autres, mais c'est lié à une histoire tumultueuse", analyse-t-il. Le manque de courage des politiques et les deux guerres cumulés à des faits divers sanglants qui choquent l'opinion public sont autant de facteurs qui relèguent le projet d'abroger la peine de mort au dernier plan. 

Un avocat qui veut sauver ses clients

C'est au début des années 1970 que le sujet revient en force dans le débat public. Abolitionniste convaincu, Robert Badinter est à l'époque un avocat de renom. Alors qu'il échoue à sauver la tête d'un de ses clients, Robert Badinter transforme son engagement contre la peine de mort en un véritable combat.

"Je me suis dit qu'aussi longtemps que je vivrai, je passerai du stade de la conviction d'abolitionniste au stade du militantisme."

Robert Badinter

sur France 2

Un militantisme qui ne le lâchera pas lorsqu'il sera nommé ministre de la Justice par François Mitterrand en juin 1981. Robert Badinter peut enfin porter au plus haut sommet de l'Etat le combat qui l'anime depuis plus de 10 ans. La loi est promulguée dès le 9 octobre 1981. 

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