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Abolition de la peine de mort en France : quarante ans après, le vibrant plaidoyer de Robert Badinter à l'Assemblée nationale

L'ancien garde des Sceaux a prononcé mercredi un discours dans lequel il a plaidé pour une abolition "universelle" de la peine capitale, lors d'un colloque au Palais-Bourbon.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'ancien ministre de la Justice, Robert Badinter, le 1er avril 2019 à Paris. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Quarante ans après son discours historique pour la fin de la peine capitale en France, l'ancien garde des Sceaux Robert Badinter a fait, mercredi 15 septembre, un vibrant plaidoyer pour une abolition "universelle""Je suis certain que le mouvement vers l'abolition se poursuivra, tôt où tard elle triomphera", a lancé Badinter lors d'un colloque organisé à l'Assemblée nationale pour le 40e anniversaire de la fin de la peine capitale.

Dans un discours de près d'une demi-heure, debout et sans lire ses notes, l'ancien ministre, âgé de 93 ans, s'est exprimé devant un parterre de députés, officiels et représentants de la société civile qui l'ont longuement applaudi. Il a tenu à saluer la mémoire du président socialiste de l'époque, François Mitterrand, élu sur un programme prévoyant cette abolition, et son successeur de droite Jacques Chirac, qui la fit inscrire dans la Constitution.

"Un combat qui n'est pas terminé"

Mais Robert Badinter est peu revenu sur son discours du 17 septembre 1981 au Palais-Bourbon, préférant s'inscrire dans "un combat qui n'est pas terminé". Soulignant que sur les 198 Etats des Nations unies, les trois quarts avaient aboli la peine de mort en droit ou en fait, il a estimé que "les progrès de cette cause ont été au-delà de nos espérances".

Toutefois, des Etats "très puissants ou fanatisés" continuent de la pratiquer, a-t-il souligné, citant la Chine, l'Iran, l'Egypte ou encore l'Arabie saoudite. Aux Etats-Unis aussi, des exécutions ont toujours lieu, mais "la marche vers l'abolition est continue". En Europe, seule la Biélorussie ne l'a pas encore supprimée, ce qui montre "le lien indissoluble entre dictature et peine de mort", a-t-il pointé.

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