Prostitution en ligne : les sites d'annonces passés au crible
En mai 2018, le site d'annonces entre particuliers Vivastreet était visé par une information judiciaire pour "proxénétisme aggravé". France 3 a vérifié si le site était toujours vigilant sur ses contenus.
Si vous avez récemment cherché à vendre votre voiture ou votre smartphone sur internet, vous avez peut-être atteri sur le site Vivastreet. C'est le site numéro 2 en France en matière de petites annonces entre particuliers. Mais au milieu des téléphones d'occasion, on peut tomber sur des publications où des jeunes filles proposent des massages pour 50 € ou encore des rencontres sans lendemain. Sagit-il de prostitution déguisée ? Pour le savoir, les journalistes de France 3 ont répondu à plusieurs annonces en se faisant passer pour un client. Et en effet, il s'agit de prestations sexuelles contre rémunérations.
La plateforme a-t-elle un problème de modération ?
Les hébergeurs sont tenus par la loi de supprimer ces contenus. Alors pourquoi de telles annonces ont été publiées sur Vivastreet ? "En dépit des efforts de modération, il a été suggéré que certains utilisateurs faisaient un usage inapproprié du site en France ", a répondu l'avocat du site de petites annonces. La société rappelle également qu'elle a réagi en fermant son onglet "rencontres". Une mesure d'urgence prise en mai 2018 lorsque Vivastreet se trouvait dans le viseur de la justice, sous le coup d'une information judiciaire pour "proxénétisme aggravé". La plateforme a-t-elle un problème de modération ? Oui, si l'on en croit l'expérience faite sur Leboncoin, où l'annonce suggestive publiée par notre journaliste n'a jamais été publiée malgré cinq tentatives de notre part.
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