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Vidéo Le Parlement européen interdit les thérapies de conversion pour les personnes LGBT qu'aucune loi ne condamne en France

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Brut : thérapies de conversion
Brut : thérapies de conversion Brut : thérapies de conversion
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Pour la première fois, le Parlement européen condamne les thérapies de conversion qui visent à modifier l’orientation sexuelle d’une personne homosexuelle ou "guérir" une personne trans et appelle les pays membres à légiférer en ce sens. 

 

"J’étais un enfant, j’avais 10 ans. La thérapie où ils m’ont envoyé consistait à me 'dé-homosexualiser'. Tous les jours, ils m’injectaient de la testostérone, en plus de la psychothérapie que je suivais." Jonathan Fernandez, un jeune Américain, a été victime d’une thérapie de conversion. Le but de celles-ci : changer l’orientation sexuelle d’une personne homosexuelle ou "reconvertir" une personne trans à l’aide de psychothérapies, d’injections de testostérone ou encore d’électrochocs. Les thérapies de conversion sont pratiquées par des groupes religieux ou des professionnels de santé, surtout aux États-Unis. Selon une étude récemment publiée par The Williams Institute, l'école de droit l'université UCLA, près de 700 000 Américains âgés de 18 à 59 ans auraient en effet subi ce type de thérapie, qui sont toujours autorisées dans 41 des 50 États américains. 

Le Parlement européen prend position

Dans le cadre de son rapport annuel sur les droits fondamentaux dans l’Union européenne, le Parlement européen a voté le 1er mars un texte qui appelle les pays membres à interdire les thérapies de conversion. C’est la première fois qu’elle condamne de telles thérapies alors que l’Organisation des nations unies l’a déjà fait dans plusieurs pays. Dans un communiqué, la vice-présidente finnoise de l’intergroupe LGBTI au Parlement européen, Sirpa Pietikäinen, s’est félicitée de cette prise de position et a tenu à rappeler qu’à ce jour en Europe, seuls le Royaume-Uni, Malte et des régions autonomies espagnoles ont interdit de telles pratiques. En France, il n’existe aujourd’hui aucune loi les interdisant

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