Les vocalises matinales du coq, le tintement des cloches d'Église ou les effluves de fumier sont désormais protégées par la loi française. Une annonce bien accueillie dans les rues de Saint-Pierre-d’Oléron, en Charente-Maritime. Une habitante se dit en effet "ravie que l’on protège enfin nos animaux, nos campagnes et notre mode de vie". "On ne va pas aller contre les bruits de la nature", s’exclame une autre. Patrimoine sensoriel des campagnesIl y a deux ans, sur l’île d’Oléron, se menait un combat de coq. Les voisins, dans leur résidence secondaire, ne supportaient plus les chants matinaux du coq d’une habitante, le fameux "Coq Maurice". L’affaire, portée devant les tribunaux, fera le tour du monde, devenant le symbole d’une lutte entre citadins et ruraux. Finalement, la justice tranche en faveur du coq, et l’autorise à chanter. Son chant fait désormais partie du patrimoine sensoriel des campagnes.