Gestion de l'épidémie : perquisitions chez plusieurs ministres
Expliquer la situation sanitaire tout en étant perquisitionné, c'est la drôle de journée qu'a vécue Olivier Véran jeudi 15 octobre. Des brigades ont été envoyées par la Cour de justice de la République avant de rendre visite à d'autres ministres.
Brassard au bras, les policiers de l'Office anticorruption ont fait irruption au ministère de la Santé, accompagnés d'experts informatiques. Ils se sont également déplacés au domicile de ceux qui ont géré l'épidémie de Covid-19 au plus haut niveau de l'État : Olivier Véran, le ministre de la Santé, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, l'ex-Premier ministre Édouard Philippe, l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn et Sibeth Ndiaye, l'ancienne porte-parole du gouvernement. Des perquisitions menées dans le cadre des investigations ouvertes en juillet dernier à la suite de la gestion de la crise du Covid. Le gouvernement s'est-il volontairement abstenu de prendre des mesures qui auraient pu améliorer la sécurité des citoyens ?
Perquisition prévue de longue date
À ce jour, neuf plaintes de particuliers, de médecins et d'associations, ont été jugées recevables. Leur avocat dénonce un changement de doctrine. C'est la Cour de justice de la République instruit le dossier, la seule instance habilitée à juger des ministres dans l'exercice de leurs fonctions. La perquisition était programmée de longue date. Dans l'après-midi du 15 octobre, le Premier ministre a apporté son soutien à Olivier Véran : il a déclaré que la confiance qu'il lui accorde est "totale". De son côté, Édouard Philippe a fait savoir qu'il se tenait à disposition de la justice.
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