Cet article date de plus de six ans.

La ministre de la Justice dément être favorable aux portables bridés en prison et préconise des téléphones fixes

Selon "La Provence", lundi, Nicole Belloubet avait pourtant jugé qu'il n'était pas "absurde" de permettre aux détenus de disposer de portables autorisés à n'appeler que certains numéros. Son ministère a démenti mercredi.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, à l'Assemblée nationale à Paris, le 24 juillet 2017.  (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Autoriser les téléphones portables en prison ? "Cette idée n’a rien d’absurde", avait affirmé la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, dans une interview à La Provence lors d'un déplacement au centre pénitentiaire de La Farlède (Var), lundi 21 août. Mais mercredi, son ministère a démenti cette affirmation auprès de franceinfo, assurant qu'elle se disait en fait favorable à un débat sur la présence de téléhones fixes.

Selon la chancellerie, les téléphones fixes peuvent apporter "un bénéfice positif". Dans son interview à La Provence, Nicole Belloubet évoque également cette option. "Il faut donner aux détenus des moyens de communication. Par des portables contrôlés ou des lignes fixes", explique-t-elle.

33 000 portables saisis dans les prisons en 2016

Lundi, la garde des Sceaux répondait à une question sur une initiative d'Adeline Hazan, contrôleur général des lieux de privation de liberté. Invitée sur France Inter, jeudi 17 août, cette dernière s'est dite favorable à l'utilisation de téléphones portables "bridés" par les détenus, afin qu'ils puissent "atteindre quelques numéros déclarés et vérifiés"

Alors que 33 000 portables ont été saisis dans les prisons françaises l'an dernier"il ne sert à rien d'empêcher [les détenus] d'avoir un téléphone", selon Adeline Hazan. 

"Cette idée n’a rien d’absurde. Adeline Hazan dit d’ailleurs des choses sensées sur les prisons", avait donc réagi Nicole Belloubet, lundi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.