Fausses accusations contre le couple Garrido-Corbière : "Cette affaire n'est pas terminée", réagit Alexis Corbière
Le député insoumis appelle à ce que la "lumière soit faite" sur cette affaire et salue le travail des enquêteurs.
"Cette affaire n'est pas terminée" et "n'a pas donné tout son jus", a déclaré Alexis Corbière, député La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis, jeudi 8 septembre sur franceinfo. Quelques heures plus tôt, la garde à vue de Jean-Christophe Lagarde dans le cadre de l'enquête sur les fausses accusations contre le couple de députés de La France insoumise a été levée. Tout cela "montre la violence qui peut exister dans le débat politique", s'est indigné l'élu.
À ce stade, aucune charge n'a été retenue contre le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI). "On va voir ce qui est retenu contre lui", commente Alexis Corbière, qui a encore des questions, après la parution d'un article sur le site internet du Point, à l'origine de cette affaire.
Une manipulation politique ?
"Celui qui a été le moteur de tout ça est un homme qui était salarié de la mairie de Drancy [Jean-Christophe Lagarde est maire-adjoint]. Je peux me tromper, mais alors ça ferait beaucoup de coïncidences", ajoute-t-il. Dans cette affaire, Alexis Corbière et Raquel Garrido ont déposé plainte contre X pour faux et usage de faux et usurpation d'identité.
Ils ont aussi déposé plainte contre le journaliste auteur de l'article qui a tout déclenché, Aziz Zemouri, et l'hebdomadaire Le Point qui l'a publié sur son site internet. Cet article accusait indûment le couple d'avoir exploité une femme de ménage sans papiers, ce que les deux élus avaient aussitôt démenti. Il avait été retiré dès le lendemain et l'hebdomadaire avait admis dans une adresse aux lecteurs qu'il s'était "révélé faux" et "mensonger".
Article @LePoint : TOUT EST FAUX.
— Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) June 22, 2022
Nous chargeons notre avocat de porter plainte. pic.twitter.com/QFb7Gwjfg8
"Ce qui m'intéresse, c'est de savoir quel est le circuit qui amène à ce qu'un article totalement faux paraisse dans un hebdomadaire qui se veut un grand hebdomadaire", explique Alexis Corbière. "Je ne me réduis pas seulement à la petite manipulation d'un journaliste abusé", ajoute-t-il
"Comment on peut être à ce point-là abusé ? Quels sont les mécanismes aussi internes à ce journal qui fait qu'un article, qui est facilement démontable, puisse être publié ?", insiste-t-il encore. Pour lui, cette affaire montre "la légèreté certains journaux qui se spécialisent tellement dans l'attaque anti-La France insoumise qu'ils en viennent à publier sans vérifier un article grossièrement mensonger, sans doute pour aider un opposant politique".
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