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Vidéo Pourquoi sommes-nous si friands des films d'horreur ?

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Les frissons, les sensations... Le professeur Michael Grabowsk explique pourquoi on adore avoir peur devant des films d'horreur.
VIDEO. Pourquoi sommes-nous si friands des films d'horreur ? Les frissons, les sensations... Le professeur Michael Grabowsk explique pourquoi on adore avoir peur devant des films d'horreur. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Les frissons, les sensations... Le professeur Michael Grabowsk explique pourquoi on adore avoir peur devant des films d'horreur.

"Au final, les films d'horreur sont une expérience sociale. On a envie que ce monstre soit tué."

Le Professeur Michael Grabowski du Manhattan College explique pourquoi nous sommes si satisfaits d'avoir peur devant des films d'horreur. Selon lui, "on adore le frisson qu'on ressent lorsqu'on teste nos sensations." Lorsqu'on regarde un film d'horreur, on supprime généralement notre action motrice. "On sait que c'est un film (…) mais, parfois, la perception est si puissante qu'elle déclenche une émotion qui l'emporte sur notre cognition", explique le professeur Michael Grabowski. 

Quelles origines ?

L'épouvante a des racines dans la religion et le folklore ancien, mais elle ne commence à fleurir qu'au 19ème siècle avec la littérature gothique. Au cinéma, les films d'horreur remontent jusqu'à l'expressionnisme allemand du début du 20ème siècle et touche un public considérable dans les années 1930 grâce aux "films de monstres" d'Universal. Le cinéma devient alors le média dominant des films d'horreur. "Ce qui distingue les films d'horreur des romans d'horreur ou des histoires de fantômes, c'est qu'ils sont plus immersifs", détaille le professeur.

Le film d'horreur, un moyen de véhiculer des messages forts

Grabowski affirme que la nouvelle culture des films d'horreur comme "Get Out", "Mister Babadook" ou encore "Parasite", sont la preuve que ce genre est en train de s'élargir. "Le film d'horreur en temps que genre permet aux cinéastes d'exprimer des idées qu'ils ne pourraient peut-être pas exprimer ailleurs aussi facilement", explique-t-il. L'exemple de "Get out" et "Us" est édifiant : les films de Jordan Peele critiquent les questions de race dans la culture américaine. "Le public pense aller voir un film d'horreur alors qu'en vrai, il reçoit une leçon sur l'histoire des relations interraciales", poursuit le professeur.

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