PPR introduit la Fnac en Bourse pour s'en séparer
Le pari était osé, mais pour plusieurs spécialistes, PPR a
joué un coup de maître : se débarrasser l'invendable Fnac par un "spin
off ", c'est-à-dire une scission, qui permettra au groupe de s'en séparer
en attribuant à ses actionnaires des actions de la filiale, cotée en Bourse
indépendamment du groupe.
Annoncé dans l'après-midi par les syndicats CGT et Sud, le projet a été officialisé en fin de journée par un communiqué du groupe : le processus de scission et la
séparation devraient avoir lieu au plus tôt au premier semestre 2013. Le projet dévoilé aujourd'hui par le groupe dirigé par François-Henri Pinault n'a pas vraiment surpris : depuis plusieurs années, PPR a pris le virage de la rentabilité en recentrant ses activités sur le
luxe et le sport/lifestyle.
Invendable Fnac
Coup de maître ou solution de la dernière chance, l'opération
était de toute façon la dernière option pour que PPR se débarrasse de la Fnac :
avec une rentabilité d'à peine 1,5% et un chiffre d'affaire en baisse de 3,2%
en 2011, l'enseigne n'a pas mobilisé en masse les acquéreurs. En cause, son
incapacité à se positionner stratégiquement sur un marché hautement
concurrentiel, noyé par l'électronique, et dont les marchés s'écroulent un par
un : cd, dvd, jeu vidéo, télévision. Et aujourd'hui les livres, concurrencés
par les tablettes et autres liseuses numériques. Ce mardi, PPR confirmait aussi une "prochaine annonce " concernant Redcats, son pôle de vente à distance, tout en précisant que "l'ensemble du processus devrait durer plusieurs mois ".
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