Cet article date de plus de sept ans.

Le musée de Nice met les artistes qui ont changé sa face à l'honneur

Le musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice, le Mamac, consacre une exposition aux artistes niçois, Arman, Yves Klein, Ben et César.

Article rédigé par franceinfo, Anne Chépeau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une moto compressée de César et une voiture dynamisée par Arman dans cette exposition placée sous le signe de l’irrévérence. (ANNE CHEPEAU/RADIO FRANCE)

En poussant les portes du musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice, vous trouverez des tableaux d'Yves Klein, de Ben et des œuvres d'Arman et de César. Plus de 500 œuvres sont réunies pour une exposition dédiée à la scène artistique niçoise à découvrir jusqu'au 22 octobre prochain.

"Ils se sont partagés le monde"

Dans cette exposition, on découvre qu'il y a 70 ans à Nice, Yves Klein, Arman et le poète Claude Pascal qui ne sont encore que des adolescents, ont décidé de se partager le monde. "Yves Klein, qui n'est pas encore le maître de la peinture, décide de s'approprier le ciel", explique Rebecca François la commissaire de l’exposition. "Claude Pascal, le poète, s'approprie l'air et Armand s'approprie la terre et ses richesses", ajoute-t-elle. 

En plus des pères fondateurs de "l'école de Nice", on trouve aussi des œuvres des artistes niçois Ben et César. Mais aussi une installation de Martial Raysse ; la "La Raysse Beach", une œuvre qui reconstitue un univers balnéaire. "Une œuvre monumentale, complètement immersive dans laquelle on retrouve, à l'échelle un, des pin-up en tenue de bain", analyse Rebecca François. Dans cette installation (voir ci-dessous), l'artiste a placé les objets de la plages, "les gonflables", et puis un jukebox diffusant de la musique yéyé.

"La Raysse Beach", installation reconstituant un univers balnéaire de Martial Raysse. (ANNE CHEPEAU/RADIO FRANCE)

Fascinés par la société de consommation

Toutes ces œuvres démontrent que les artistes niçois sont imprégnés par la société de consommation. Ainsi, Martial Raysse crée des assemblages d’objets en plastique du quotidien, César compresse une moto neuve et Arman dynamite une voiture de la marque Triumph dans une carrière de Vence (Alpes-Maritimes).

Ces artistes de "l'école de Nice" inventent également des gestes radicaux, l’anthropométrie d’Yves Klein, présentée dans l'exposition, en est un bel exemple. À l'époque, "Klein réalise ses toiles devant le public et demandé à des jeunes femmes d'enduire leur corps de peinture bleue". L'artiste invite ensuite les jeunes femmes à déposer la trace de leur corps sur ces toiles.

Une anthropométrie d'Yves Klein dans l'exposition "A propos de Nice". (ANNE CHEPEAU/RADIO FRANCE)

Nice consacre une exposition à "L’école de Nice", reportage d'Anne Chépeau

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.