Le mécénat culturel gagne du terrain dans le monde de l’entreprise
Le 13 Heures s’est intéressé au mécénat culturel, qui n’est pas nouveau mais s'étend à présent au monde de l'entreprise. Des sociétés décident de soutenir financièrement des artistes, mais pourquoi font-elles ce choix ? Éléments de réponse.
Au siège de la Société Générale, on trouve des salles de musique. Gautier Capuçon, violoncelliste, et son jeune protégé, pianiste très prometteur, qui a été diplômé juste avant la crise du Covid-19. "Ça a été une mauvaise passe pour tout le monde", avoue Kim Bernard, pianiste. Il a néanmoins pu enregistrer son premier disque et monter sur scène l’été dernier grâce à la tournée pour jeunes talents organisée par Gautier Capuçon avec le soutien de la banque. "Ça ne serait pas envisageable sans soutien et le mécénat privé est extrêmement important", souligne-t-il.
Avoir des retombées d’images
À la tête d’un budget de 7 millions d’euros, la Société Générale mécène des orchestres et des jeunes talents. Parfois, elle acquiert des instruments remarquables comme pour un soliste international qui a pu jouer avec un violoncelle fabriqué il y a plus de 300 ans. "Ils ont d’une part une valeur sonore, parce qu’ils ont une sonorité extraordinaire mais en plus, ce sont des objets d’investissement qui deviennent tout à fait inatteignables pour tous les musiciens de la planète", explique Jean-Guihen Queyras, violoncelliste. Le mécénat d’entreprise permet de défiscaliser. "Cela permet aussi d’avoir des retombées d’images que nous n’avons pas quand nous faisons du mécénat", ajoute Caroline Guillaumin, présidente de la fondation.
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