Vrai ou Fake : des candidats aux régionales jouent la carte de la sécurité, mais ce n'est pas une compétence d'un conseil régional
Des candidats de droite et de la majorité présidentielle jouent la carte de la sécurité pour les prochaines élections régionales, en promettant une politique "ferme" ou la création d'une "police régionale". Mais la sécurité ne fait pas partie des compétences d'un conseil régional.
Jordan Bardella, le candidat du Rassemblement national en Ile-de-France, a fait de la sécurité le pilier de sa campagne et promet d'être "le président de région de la fermeté et de la tolérance zéro". Les régions françaises n'ont cependant aucun droit en la matière. L'Etat gère la police et la gendarmerie, le département s'occupe de la sécurité des routes et de la protection contre les incendies. Les communes peuvent avoir leur propre police. "Les compétences régionales, c'est l'action économique, la formation, les transports", rappelle Xavier Latour, doyen de la faculté de droit et sciences politiques de l'Université de Côte d'Azur.
Les régions peuvent sécuriser les transports
Ces dernières semaines, le candidat LREM en Ile-de-France, Laurent Saint-Martin, a proposé de créer une "police régionale". En réalité, il s'agit de recruter des agents de sécurité privé pour sécuriser les transports qui sont gérés par la Région. Leurs prérogatives "n'ont strictement rien à voir avec les prérogatives des policiers ou des gendarmes", prévient Xavier Latour. Leur rôle reste "préventif". En matière de sécurité, les régions ont tout de même des possibilités, comme acheter des caméras de vidéosurveillance ou cofinancer des polices municipales.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.