: Vidéo Insécurité : Bernard Cazeneuve tacle les "choix" faits par Nicolas Sarkozy "quand il était en situation de responsabilité"
L'ancien Premier ministre, qui se déclare "en retrait" de la vie politique, était l'invité de franceinfo. Il a réagi aux propos récents de l'ancien président de la République.
Alors que Nicolas Sarkozy a insisté lundi 31 août sur "l'exigence" qu'ont les Français en matière d'insécurité à l'égard du gouvernement, car "les missions régaliennes" dépendent "du gouvernement", l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a vivement dénoncé ce mercredi 2 septembre sur franceinfo les "choix" faits dans ce domaine par l'ancien chef de l'Etat.
"Nicolas Sarkozy a raison sur un point, c'est que sur le régalien, les décisions dépendent de ceux qui exercent une responsabilité", a réagi Bernard Cazeneuve, avant de faire un bilan en forme de réquisitoire des actions décidées par Nicolas Sarkozy dans ce domaine.
"Il dépendait de Nicolas Sarkozy de ne pas supprimer 13 000 emplois dans la police et la gendarmerie quand il était président de la République. Il dépendait de Nicolas Sarkozy de ne pas supprimer 14 unités de forces mobiles quand il était président de la République. Il dépendait de Nicolas Sarkozy de ne pas faire une réforme du renseignement qui a supprimé les renseignements généreux et privé le ministère de l'Intérieur de la possibilité d'identifier les signaux faibles, a insisté l'ancien ministre de l'Intérieur. Il dépendait de Nicolas Sarkozy de ne pas supprimer la direction de la formation de la police nationale. Il dépendait de lui de ne pas supprimer quatre écoles de formation de la police en France. Tout cela dépendait de lui. Donc, il a tout à fait raison", a poursuivi Bernard Cazeneuve. "Vous avez donc une petite idée de ce que je pense des choix qu'il a pu faire lorsqu'il était en situation", a-t-il conclu ironiquement.
"Que la droite exploite ce sujet à chaque fois que les élections se profilent, c'est un fait. Que monsieur Dupond-Moretti [le ministre de la Justice] découvre qu'il est dans un gouvernement de droite et qu'il y à la droite de ce gouvernement, des gens encore plus à droite qui peuvent faire de la surenchère, je le regrette pour lui, mais c'est la réalité à laquelle il est confronté", a-t-il continué avant de se déclarer lui-même "en retrait" de la vie politique.
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