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Rencontre avec Antoine Izambard, co-auteur de "Trahisons à la DGSE"

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Rencontre avec Antoine Izambard, co-auteur de "Trahison à la DGSE"
Rencontre avec Antoine Izambard, co-auteur de "Trahison à la DGSE" Rencontre avec Antoine Izambard, co-auteur de "Trahison à la DGSE" (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - D.Pépin, P.Juvigny, P.Crapoulet, R.Carles
France Télévisions

Antoine Izambard, journaliste, a recueilli de nombreux témoignages inédits d’anciens agents de la DGSE. À travers un livre co-écrit avec Franck Renaud, "Trahisons à la DSGE", l'auteur plonge au cœur de la guerre que se livrent les services secrets du monde entier.

Dans le monde de la DGSE, une trahison peut tout faire s’effondrer. "Tout est cloisonné, tout est secret. Donc quelqu’un qui est au courant de secrets-là, et qui les dévoilent à une puissance hostile, c’est toute la confiance qui a été bâtie (...) qui est mise en péril", explique Antoine Izambard. Le journaliste a recueilli des témoignages d’anciens agents, et en a fait un livre, avec Franck Renaud : Trahisons à la DGSE. Certains agents clandestins peuvent par exemple être rapatriés en urgence, car ils deviennent menacés de mort.

Des tentatives de corruption

Pour recruter des sources, la DGSE utilise quatre leviers, qu’elle symbolise sous l’acronyme MICE : Monnaie, Idéologie, Compromission, Égo. L’argent est le levier classique, mais il est considéré comme un levier moins sûr, car quelqu’un de corrompu peut toujours se vendre au plus offrant. En ce qui concerne la compromission, elle passe souvent par le sexe et la séduction. La ville de Moscou (Russie) est souvent un piège pour les agents. Certains d'entre eux racontent qu’à leur arrivée, ils ont été abordés "par une charmante jeune femme", qui a tenté de nouer un lien avec eux.

Les renseignements français recrutent aujourd'hui de nombreux profils jeunes et cyber. Beaucoup ont laissé des traces numériques. "Le problème est plus de les garder", estime Antoine Izambard. Si les salaires sont attrayants en début de carrière, les services peinent à "proposer des évolutions de carrière intéressantes". 

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