Le Havre : le cargo de la colère
Le cargo saoudien qui devait accoster au port du Havre (Seine-Maritime) reste au large des côtes. Il doit charger des armes françaises vendues à l'Arabie Saoudite. Les associations dénoncent son utilisation, Macron se veut rassurant.
C'est le cargo de la colère. Devant le port du Havre (Seine-Maritime), les manifestants veulent empêcher son chargement, indignés par un commerce qui servirait la guerre au Yémen : "C'est inadmissible, et il faut que la France cesse de fournir des armes à l'Arabie saoudite. Tant qu'elle fait la guerre, elle doit cesser", tance un membre d'association. "Le prétexte de favoriser la balance commerciale par la vente d'armes ne doit pas se faire à n'importe quel prix et surtout pas vers l'Arabie saoudite, un pays qui ne respecte pas la démocratie", dit un autre.
Éviter un drame humanitaire
En tout, les armes sont censées alimenter huit canons. Une fois chargé, le cargo doit rejoindre Djeddah en Arabie Saoudite. Elles pourraient servir au Yémen, où l'Arabie saoudite dirige depuis quatre ans une coalition contre les rebelles soutenus par l'Iran. Des millions de personnes ont été déplacées, un drame humanitaire sans précédent.
Les canons pourraient atteindre des populations civiles. Depuis, une ONG a déposé un recours pour empêcher cette livraison. "Lorsqu'il y a un risque que ces armes puissent être utilisées contre des populations civiles en violation du droit international, il faut que les autorités cessent le transfert de ces armes", déclare un homme. Emmanuel Macron a dit disposer de garanties.
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