La France est un fournisseur "modeste" d'armes à l'Arabie saoudite, estime la ministre des Armées

Quelle est l'implication matérielle de la France dans le conflit au Yémen ? Interrogée sur le sujet, mardi 30 octobre, sur BFMTV, la ministre des Armées, Florence Parly, a affirmé : "Nous avons vendu il y a longtemps des armes à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. Mais à ma connaissance les armes que nous avons vendues récemment ne sont pas utilisées contre les populations civiles."

Depuis 2015, le Yémen est soumis à une guerre opposant les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, qui contrôlent le port de Hodeida ainsi que la capitale yéménite Sanaa, à une coalition arabe sous commandement saoudien qui défend le gouvernement réfugié à Aden (Sud). En plus de trois ans, le conflit a fait près de 10 000 morts, selon l'ONU.

Yémen : "La France est un fournisseur modeste d'armes à l'Arabie saoudite" assure la Ministre des Armées pic.twitter.com/lA4STbGqrX

— BFMTV (@BFMTV) 30 octobre 2018

La ministre a précisé que ces armes ont été vendues il y a plus de vingt ans et que Paris reste un fournisseur "modeste" de l'Arabie saoudite, "ce qui ne change rien au caractère dramatique des images terribles que nous avons vues", précise-t-elle.

Nous vendons des armes à des partenaires qui sont engagés comme nous dans la lutte contre le terrorisme.

Florence Parly

sur BFMTV

 "Je comprends les questions des Français, qui se demandent à quoi cela sert de vendre des armes. Mais, comme je l'ai dit aux parlementaires, on ne vend pas des armes comme des baguettes de pain", a-t-elle expliqué.