Intrusion dans une centrale nucléaire : Claude Guéant admet des "défaillances" dans la sécurité
Le ministre de l'Intérieur donne en partie raison à Greenpeace. L'organisation souhaitait mettre en lumière des failles dans la sécurité des installations nucléaires en France. Et Claude Guéant reconnaît que l'intrusion de plusieurs personnes dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Marne révéle "des défaillances dans notre dispositif " de sécurité. "Toutes les leçons doivent en être tirées pour que ce dispositif soit encore plus étanche qu'il ne l'est aujourd'hui ", a plaidé le ministre de l'Intérieur. Eric Besson, ministre de l'Energie, demande une "enquête approfondie" sur la question. Dans le même temps, le chef de l'Etat, lui, a jugé "assez irresponsable " l'action de l'organisation écologiste.
De son côté, EDF refuse toute remise en cause. Le groupe et le directeur du site de Nogent-sur-Marne ont adopté la même ligne de défense : "Il n'y a eu aucun dysfonctionnement ". "Une fois que les personnes se sont introduites, elles ont été détectées et suivies, et dès lors qu'il s'agit de personnes aux intentions pacifiques, il faut intervenir dans le calme ", a expliqué Dominique Minière, directeur du parc nucléaire d'EDF, assurant que les intrus avaient été "détectées immédiatement et très rapidement rattrapées ". Le groupe insiste également sur le fait qu'à aucun moment les militants n'ont pu pénétrer à l'intérieur de la zone dite "surprotégée".
En attendant, Greenpeace assure que certains de ses militants sont "toujours cachés " sur "au moins " un autre site nucléaire que celui de Nogent-sur-Marne.
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