Défilé militaire du 14-Juillet : les canons Caesar, renouveau de l'artillerie française
En marge du défilé du 14 juillet, franceinfo vous fait découvrir le Caesar, le nouveau fleuron de l'artillerie française, envié par les Américains.
Plus de 4 000 hommes, 90 avions et hélicoptères et 220 véhicules vont défiler samedi 14 juillet sur les Champs-Elysées. Parmi ces derniers, quatre canons Caesar, qui ont étonné, par leur précision et leur maniabilité, les militaires américains. Ces derniers, déployés en Irak, sonnent comme un renouveau de l'artillerie française.
Modèle d'efficacité
Il s'agit d'un camion sur lequel est installé un canon long de 8 mètres, dont les détonations fracassent le silence du camp de Canjuers, où ont lieu les différents tests. "En moins d’une minute, on est prêt à tirer", explique ainsi fièrement le maréchal des logis Emilien, du 68e régiment des artilleurs d'Afrique. "Le conducteur met le Caesar dans la direction du tir, on descend les stabilisateurs, et à partir de ce moment-là on est prêt à tirer. Normalement on est prêts à délivrer six coups en moins d’une minute", détaille ce dernier.
Autour de l'engin, cinq personnes s'activent : le chef de pièces, et quatre servants, chargés d'approvisionner le canon en obus et en charges de poudre, de pointer l'arme et de tirer. Chacun connait son rôle. Les Caesar qui défilent ce samedi 14 juillet sont ceux du 3e régiment d'artillerie de marine. L'unité revient d'Irak, c'est à ce titre qu'elle descend les Champs-Elysées.
"Il s’agissait pour nous, en fonction des besoins de l’armée irakienne ou de l’armée américaine, de fournir des tirs d’artillerie, soit par des tirs d’éclairances, soit par des tirs de neutralisation d’objectif", raconte le colonel Pierrick Michel, chef du 3e régiment d'artillerie de marine. Et de préciser : "Les tirs d’éclairances ont pour but d’éclairer le champ de bataille pour que les unités au sol puissent acquérir leurs objectifs ou puissent manœuvrer."
Fierté de l'armée française
Le terme "artillerie" faisait un peu désuet, depuis quelques années. Le Caesar a cassé cette image, et remis en lumière l'appui apporté aux combattants. Les Américains, avec leurs moyens hors normes, sont d'ailleurs dithyrambiques sur le canon français : "C’est un canon qui manque aux Américains. C’est un canon qui tire plus précisément, plus loin et qui se déplace surtout beaucoup plus vite que la plupart des systèmes d’armes américains. Forcément, ça les rend envieux", estime le capitaine Arnaud, du 3e Rama, également de retour d'Irak.
"Dès qu’il y a des théâtres d’opérations, avec des vraies opérations de guerre, il y a toujours eu besoin d’artillerie. C’est une arme qui a tendance à être oubliée. Le Caesar a surtout donné des capacités nouvelles à l’artillerie française", explique ce dernier. En Irak, les Caesar ont réalisé près de 2 000 missions de tir. Revers de la médaille, il a fallu changer des tubes plus rapidement que prévu.
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