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Belgique : une chasse à l'homme pour retrouver un militaire d'extrême droite

Jurgen Conings, 46 ans, pourrait s'être retranché dans une réserve de 12 000 hectares de forêts et de landes. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des soldats belges patrouillent près d’une entrée du parc national de la Haute Campine, à la recherche d'un militaire, le 20 mai 2021. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY / AFP)

Un militaire d'extrême droite, probablement en possession d'armes à feu, restait toujours introuvable en Belgique, vendredi 21 mai. Ce cas de radicalisation au sein de l'armée suscite des interrogations sur un défaut de surveillance. Jurgen Conings, 46 ans, soupçonné de vouloir s'en prendre à des représentants de l'Etat belge et à des personnalités, d'après des écrits retrouvés par les enquêteurs. Parmi ses cibles potentielles figure le virologue flamand Marc Van Ranst, expert parmi les plus en vue dans la crise sanitaire.

Ce militaire aguerri, déjà parti en mission notamment au Kosovo, en Irak et en Afghanistan selon les médias flamands, pourrait s'être retranché dans une réserve de 12 000 hectares de forêts et de landes, où il fait l'objet d'une vaste chasse à l'homme par des centaines de policiers et militaires depuis mercredi.

L'homme est introuvable depuis la découverte mardi en fin d'après-midi de sa voiture en lisière de cette réserve, le parc national de la Haute-Campine, non loin de la frontière avec les Pays-Bas. Quatre lance-roquettes antichar et des munitions ont été retrouvés dans le véhicule. Mais il est "probablement encore en possession d'un armement plus léger" et reste donc potentiellement dangereux, avait précisé le parquet fédéral mercredi. 

L'Allemagne envoie des renforts

Jurgen Conings ne s'est plus manifesté après s'être rendu lundi sur la base militaire où il travaille, et où il est soupçonné d'avoir dérobé des armes. 

"Plus de 400 personnes sont en train de balayer ce territoire pour essayer de résoudre cette situation dangereuse", a affirmé le Premier ministre belge, Alexander De Croo, jeudi après-midi, devant les députés. Afin de renforcer les 250 policiers et 150 militaires belges sur place, les pays voisins, notamment les Pays-Bas et l'Allemagne, ont été sollicités pour fournir des policiers.

Berlin "a approuvé une demande de soutien en personnes des autorités belges", et des policiers allemands "sont maintenant arrivés en Belgique", a précisé en début de soirée à l'AFP un porte-parole du ministère de l'Intérieur fédéral, sans préciser de chiffre. De son côté la police néerlandaise s'est dite "en alerte" et prête à intervenir au besoin.

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