Zones antipesticides : quelles précautions déjà existantes ?
Une consultation citoyenne a été lancée par le gouvernement lundi 9 septembre pour sonder les Français sur la distance minimale à respecter entre les cultures traitées aux pesticides et les habitations. Il existe toutefois déjà certaines précautions d'usage à respecter.
Le gouvernement a lancé une consultation citoyenne, lundi 9 septembre, pour connaître l'avis des Français quant à la distance minimale à respecter entre les champs traités aux pesticides et les habitations. Quels sont les pesticides concernés ? "On parle de tous les produits chimiques que les agriculteurs utilisent pour lutter contre les insectes, les champignons, les parasites et toutes les mauvaises herbes. Parmi eux, le glyphosate, classé comme cancérogène probable par l'OMS (Organisation mondiale de la santé)", explique la journaliste Florence Griffond sur le plateau du 20 Heures.
L'épandage interdit à moins de 5 m d'un cours d'eau
La réglementation est la même pour tous les pesticides. "Les agriculteurs ne peuvent pas pulvériser si le vent souffle à plus de 11 km/h. Depuis 2017, il est aussi interdit de pulvériser à moins de 5 m d'un cours d'eau. Autre interdiction : pulvériser à moins de 50 m des hôpitaux, des maisons de retraite et des écoles, à moins de fixer des horaires pour éviter la présence des personnes vulnérables. Il s'agit là d'une directive européenne qui date de 2009, appliquée dans tous les États européens, mais également aux États-Unis et au Canada", ajoute-t-elle. Avec son projet de décret, le gouvernement se vante à raison d'être le seul pays européen à instaurer une distance de sécurité entre les habitations et les cultures. "Mais il faut tout de même nuancer, car une distance de sécurité de 5 à 20 m est déjà recommandée par certains modes d'emploi de pesticides", conclut Florence Griffond.
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