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Vidéo FNSEA, CPME, Umih... la création d'un titre de séjour "métiers en tension" plutôt bien accueillie par les secteurs concernés

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Article rédigé par franceinfo
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Plusieurs représentants des secteurs concernés se disent favorables à la proposition du gouvernement de mettre en place un titre de séjour "métiers en tension". Une mesure qui devra tout de même être complétée pour recruter davantage. 

Agriculture, petites et moyennes entreprises, hôtellerie... Plusieurs représetants des secteurs concernés par la pénurie de main d'oeuvre se disent favorable, sur franceinfo, à la création d'un titre de séjour "métiers en tension" envisagée par le gouvernement dans les colonnes du Monde.

>> Projet de loi immigration : le gouvernement veut créer un titre de séjour "métiers en tension"

"Parmi les travailleurs saisonniers [agricoles], 30% sont étrangers, c'est considérable et nécessaire", lance mercredi 2 novembre sur franceinfo la présidente de la FNSEA, premier syndicat agricoleChristiane Lambert chiffre à "70 000" le nombre de postes non pourvus dans l'agriculture. "Cette année, faute de main d'œuvre suffisante, des fruits n'ont pas été récoltés", déplore-t-elle. 

Selon François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), certaines entreprises "ne peuvent tout simplement pas travailler" sans les salariés immigrés.

Invité sur franceinfo mercredi 2 novembre, lui aussi se dit favorable à la création d'un titre de séjour "métiers en tension" "Certains d'entre eux travaillent depuis des années dans l'entreprise (…) Sur leur contrat, l'employeur paye des cotisations patronales, eux-mêmes payent les cotisations salariales" sans bénéficier de la protection sociale associée, rappelle François Asselin. À ce titre, "cela permettrait de stabiliser la situation de ces salariés qui donnent entière satisfaction", estime le syndicaliste.

Des partenariats "bénéfiques", mais pas suffisants

Bien que favorable à la proposition "sur la forme", le nouveau président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), Thierry Marx admet, "sur le fond", une "interrogation". Elle concerne les gens qui sont éloignés de l'emploi en France et que l'on doit "former" et "intéresser" à l'hôtellerie-restauration, des "métiers qui sont parfaitement respectables" et qui représentent "7% du PIB français".

Thierry Marx veut faire de la "formation professionnelle" une priorité. "Former plus vite", tout en "démontrant" qu'il peut y avoir une vraie attractivité dans ce secteur d'activité, concernant "la rémunération et la protection santé, la mutuelle".

Dans le secteur agricole, Christiane Lambert explique avoir "déjà signé une convention avec la Tunisie pour que des travailleurs tunisiens puissent venir travailler et repartir". "J'ai eu des contacts avec d'autres pays, on est en train d'y travailler", ajoute-t-elle. Elle estime ce partenariat "bénéfique". Elle décrit des "équipes organisées" avec des travailleurs étrangers "opérationnels tout de suite quand ils arrivent dans nos exploitations de fruits du Gard, des Bouches-du-Rhône, du Lot-et-Garonne".

La présidente de la FNSEA estime qu'il faut d'autres mécanismes pour recruter : "d'autres réformes doivent être nécessaires, notamment celle de l'assurance-chômage", plaide-t-elle.

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