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Vidéo Face aux mutilations de chevaux, des éleveurs s'organisent

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VIDEO. Face aux mutilations de chevaux, des éleveurs s'organisent
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Article rédigé par Pierre-Louis Caron
France Télévisions

La vague d'agressions contre des équidés sème la panique chez les éleveurs français. Sur Facebook, un éleveur normand organise des rondes pour tenter d'éviter d'autres attaques.

Plus de 150 enquêtes, mais aucune piste privilégiée. Les investigations sur la vague d'agressions contre des chevaux à travers la France piétinent, et l'inquiétude grandit parmi les éleveurs. C'est le cas d'Eric Abrassart, responsable d'une école d'attelage dans le centre de la Bretagne, qui a retrouvé l'une de ses juments morte le 2 septembre dernier. L'animal présentait des mutilations à l'oreille et au niveau des parties génitales.

"On s'est dit qu'on n'était pas à l'abri, même dans un coin paumé de Bretagne", déplore-t-il, encore choqué par sa découverte. Comme bien d'autres éleveurs, Eric Abrassart a tout de suite appelé la gendarmerie, qui a procédé à une analyse des blessures pour déterminer si oui ou non, ces dernières avaient été causées par une main humaine. L'enquête sur cette affaire suit toujours son cours.

Des groupes de surveillance sur Facebook

En Basse-Normandie, un éleveur organise depuis les réseaux sociaux des rondes avec les propriétaires de chevaux. "La riposte, c'est de s'organiser en petits groupes", explique à franceinfo celui qui se fait appeler "Luc le résilient". Ce passionné préfère rester anonyme, pour éviter les représailles contre ses chevaux. Son initiative pourrait bientôt permettre de "couvrir tout le territoire de Basse-Normandie", se félicite-t-il.

Dans le groupe Facebook qu'il administre, Luc doit gérer virtuellement des angoisses d'éleveurs qui sont, elles, bien réelles. "Au début, il y avait beaucoup de défiance envers les autorités, certains voulaient se faire justice eux-mêmes, sortir les fusils, se souvient-il. Moi, je bloque ça systématiquement". Pour espérer mettre un terme à ces atrocités, l'éleveur appelle à la coopération avec les gendarmes. "Individuellement, on n'ira pas loin, c'est juste impossible", prévient-il.

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