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Vidéo Dans la plus grande ferme verticale et urbaine du monde près de New York : un rêve ou un cauchemar pour le futur ?

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
VIDEO. Dans la plus grande ferme verticale et urbaine du monde près de New York : un rêve ou un cauchemar pour le futur ?
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Article rédigé par France 2
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Ce potager high-tech a un rendement 400 fois supérieur à celui d’une culture en pleine terre. Et il utilise 95% d’eau en moins que l’agriculture traditionnelle… L'une des solutions pour demain sur une planète qui comptera près de dix milliards d’habitants en 2050 ? Extrait du magazine "13h15 le samedi" du 23 février 2019.

Le microbiologiste américain Dickson Despommier a inventé, il y a vingt ans, le concept de ferme verticale. Ce jour-là, ce scientifique aujourd’hui à la retraite, qui a réfléchi sur l’une des manière de nourrir la planète au XXIe siècle, visite pour la première fois la plus grande ferme urbaine du monde implantée à Newark, dans la banlieue de New York : 6 500 mètres carrés, 12 étages, des kilomètres de rayonnages sous lumière artificielle et des capteurs partout pour veiller sur les végétaux vingt-quatre heures sur vingt-quatre !

Dans cette ferme hors sol, salades, épinards et autres choux frisés sont récoltés jusqu’à trente fois dans l’année. Le rendement de ce potager high-tech est 400 fois supérieur à celui d’un champ. "Les salades poussent sans terre et sans soleil, en aéroponie. Cela veut dire que l’on asperge les racines. Elles ne baignent pas dans l’eau. Par rapport à la culture en pleine terre, nous utilisons 95% d’eau en moins", explique Marc Oshima, l’un des responsables de la plus grande ferme mondiale de ce type.

Des salades qui poussent trois fois plus vite

Les graines de salade, par exemple, sont semées sur un tissu fabriqué à partir de bouteilles en plastique recyclé. Les jeunes plants sont ensuite aspergés d’eau et de nutriments, comme le calcium. "Nous sommes capables de faire pousser ces salades en douze et quatorze jours contre quarante-cinq jours dans un champ. C’est trois fois plus court et ça, cela change la donne", précise le patron qui a fait carrière dans le marketing du jouet et des cosmétiques. Il est issu de la même université Columbia que Dickson Despommier.

"On cultive en fonction de la demande. Ici, un beau cresson, de la roquette, de la laitue…, et on les mélange pour que cela soit beaucoup plus attractif", développe l’homme d’affaires. De son côté, le scientifique visionnaire en a le "tournis", mais il semble particulièrement satisfait : "C’est un rêve qui se réalise. Moi, j’en ai beaucoup parlé, et lui, il l’a fait !" En jouant notamment avec des lampes à diodes électroluminescentes (LED) rouges et bleues, les ingénieurs peuvent obtenir une roquette plus poivrée ou changer la couleur de la laitue…

Extrait du magazine "13h15 le samedi" (replay) diffusé le 23 février   2019 sur France 2.

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