Une vallée agricole le long de l'A1... ou quand la plus grande coopérative agricole française rêve de "fermes urbaines"
Le Salon de l'agriculture ouvre ses portes samedi. Thierry Blandinières, directeur de la plus grande coopérative agricole française, a exposé ses projets samedi à franceinfo.
Le Salon de l'agriculture a ouvert ses portes samedi 25 février à Paris. A cette occasion, Thierry Blandinières, directeur de la plus grande coopérative agricole française, a exposé ses projets à franceinfo. "Les terres agricoles sont un défi", qui impose de "reconvertir des zones en friches en terres agricole", a-t-il expliqué. Et pour cela, il projette de construire d'ici une dizaine d'années une vallée agricole tout autour de l'autoroute A1 qui relie Paris et l'aéroport de Roissy. Selon lui, le concept d'"urban farming" (fermes urbaines), "réconciliera l'agriculture de proximité avec le citoyen", et permettra "d'accompagner la mutation de l'agriculture".
Vous entendez végétaliser les abords de l'autoroute A1 entre Paris et l'aéroport Charles-De-Gaulle : comment imaginez-vous cette vallée ?
Thierry Blandinières : L'idée est de promouvoir toutes les agricultures : l'agriculture de proximité, l'agriculture biologique, mais aussi l'agriculture conventionnelle, pour donner une belle image de l'agriculture française à tous les voyageurs qui arrivent sur Roissy et rejoignent Paris. Nous pourrions avoir une représentation de la diversité de l'agriculture française, avec des grandes cultures céréalières près de Roissy et des cultures de proximité, maraîchères, fruitières à mesure que l'on se rapproche de Paris, pour assurer l'alimentation des Parisiens.
Quel est l'intérêt d'un tel projet pour vous ?
C'est d'accompagner la mutation de l'agriculture. Les terres agricoles sont un défi. L'idée est de reconvertir des friches en terres agricole. C'est un potentiel pour améliorer la production française. Entre 2 500 à 5 000 hectares seraient disponibles, ce qui est conséquent en terme de production. Il s'agit d'abord de travailler les sols, de regarder tout autour de l'A1 les espaces possibles. Pour l'instant, nous regardons surtout la partie champs, pas encore l'agriculture dans les parkings et les fermes urbaines.
Qui devez-vous convaincre aujourd'hui ?
Nous devons fédérer les acteurs publics mais aussi les industriels qui sont présents sur l'A1, par exemple venteprivée.com pour leur montrer qu'ils pourront tirer un bénéfice d'image à développer des terres agricoles. Ce projet a un horizon 2022-2025. Il faut réconcilier l'agriculture avec le citoyen, bien expliquer que bientôt il faudra nourrir 9 milliards d'habitants, c'est un véritable défi lancé à l'agriculture.
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