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"Les plantes n'y arrivent plus" : avec la sécheresse, les agriculteurs craignent une année noire pour les récoltes

Le ministre de l'Agriculture organise, vendredi 15 juillet, un comité national sur la secheresse agricole. Depuis plusieurs semaines, les cultures souffrent de la chaleur et du manque de pluie. La Vendée et la Vienne sont particulièrement touchées.

Article rédigé par franceinfo - Boris Loumagne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Dans ce champs de maïs vendéen, à Montaigu, la terre est craquelée par le manque d'eau, le 16 juin 2022 (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS)

Des températures très élevées dix jours d'affilée, la plupart du temps au dessus des 30°C. Et ce n'est que le début. Météo France annonce que le pic de chaleur est attendu pour lundi, avec "des températures extrêmes" supérieures à 40 degrés sur la façade atlantique. Emmanuel Bodet, agriculteur dans le sud de la Vendée, n'avait jamais vu ça. Sa production de maïs s'annonce très mauvaise : "Certains maïs ne supportent pas des températures de 39 degrés", explique le cultivateur.

Comme lui, une grande partie de la France fait face à la sécheresse. Pour répondre aux inquiétudes des producteurs, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, organise, vendredi 15 juillet, un Comité national sur la sécheresse agricole.

>> Quelles sont les températures attendues en France jusqu'à mardi ?

"Le pollen, il n'y en a pas. Il sèche. Si on n'a pas de pollen, il n'y aura pas de fécondation croisée, donc il n'y aura pas de grains sur les futurs épis de maïs", s'inquiète Emmanuel Bodet. Il cultive également des tomates, des concombres, des poivrons et des aubergines sous serre. "Elles souffrent énormément du chaud. Les plantes n'y arrivent plus !" Sa production de légumes est en baisse de 60 %.

Des grosses restrictions d'eau dans la Vienne

La Vienne fait, elle, aussi face à cette vague de chaleur. Les agriculteurs poitevins doivent réduire de 70 % l'irrigation de leurs cultures. Là encore, le maïs souffre. "Quand on coupe l'arrosage en plein production d'une culture irriguée, l'effet couperet est d'autant plus important", explique Sébastien Berger, président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) de la Vienne.

Quand on coupe l'eau, le décalage est tellement important que ça a un effet foudroyant sur la végétation.

Sébastien Berger, président de la FDSEA de la Vienne

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Sébastien Berger s'attend à "de gros impacts dans les jours à venir" sur les cultures. Dans la Vienne, le foin est également touché par la sécheresse, avec des rendements divisés par deux.

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