Sécheresse : dans les Hauts-de-France, la crainte d'une pénurie de pommes de terre
Les pommes de terre ont besoin de beaucoup d'eau pour se développer. En raison de la sécheresse, les récoltes sont beaucoup plus maigres que les années précédentes.
À quelques jours des premières récoltes, les pommes de terre de Guillaume Traisnel, agriculteur à Linselles (Nord), ne sont que des bulbes atrophiés, faute d'eau. "Les plus grosses devraient être le double de taille", note-t-il. Certaines, trop petites, ne pourront pas être commercialisées. Dans les champs habituellement verts en cette saison, les plans ont littéralement grillé. Les légères pluies ne parviendront pas à sauver la culture. L'agriculteur prévoit deux fois moins de rendement que d'habitude, soit une perte de 30 000 euros.
Vers une irrigation des champs du Nord ?
La sécheresse exceptionnelle frappe durement les producteurs des Hauts-de-France. La région produit à elle seule 60 % des pommes de terre du pays, et beaucoup d'agriculteurs n'irriguent pas leurs champs, habitués à avoir de la pluie régulièrement. La baisse de rendement pourrait causer une pénurie de pommes de terre, qui devrait entraîner une hausse des prix. Face aux canicules à répétition, les représentants de la filière pommes de terre s'interrogent quant à l'irrigation des champs. "Une solution", selon Franck Leroy, président de la FDSEA dans le canton de Quesnoy-sur-Deûle (Nord), mais "pas pour tout le monde". "C'est une solution coûteuse, [et] c'est un vrai métier", explique-t-il.
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