Sécheresse : des économies d'eau imposées en Bretagne

C'est un désert mais auparavant c'était un champ de haricots. Jean-René Meunier est dépité de voir l'état de ses terres : "C’est de la poussière. Ce qui fait que les grains ont énormément de mal à trouver le peu de fraîcheur dont ils ont besoin pour germer. Et l'objectif quand on fait une culture de légumes, c'est que tous les haricots arrivent en même temps à la récolte". 20 % de sa production est d'ores et déjà perdue, car le Morbihan affiche un déficit pluviométrique de 40 %. Depuis le 15 juillet, l'irrigation est limitée. Une alerte sécheresse généralisée aux quatre départements bretons. Alerte renforcée en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère. Dans le port de Vannes, les bateaux ne peuvent plus être nettoyés avec un tuyau d'arrosage. Ce plaisancier doit briquer le pont à la brosse avec très peu d'eau pour être en règle : "On est au courant de la situation du niveau d'eau. Donc on l'accepte volontiers pour un loisir". 

Système D

Il est interdit d'arroser les pelouses et les jardins. Les nappes phréatiques sont déjà au plus bas. Dans ce potager partagé, des récupérateurs d'eau permettent d'assurer la récolte de légumes : "C'est vraiment la seule la seule réserve d'eau que l'on peut avoir, donc c'est d'autant plus important aujourd'hui de l'utiliser à bon escient, pour pouvoir durer dans cette canicule qui s'est installé en Bretagne et qui dure". Dimanche soir, une petite partie du sud de l'Ille-et-Vilaine est placée en crise sécheresse, le niveau d'alerte le plus élevé, entraînant de nouvelles restrictions d'eau pour les habitants.