Rwanda : le vivier d'huiles essentielles
Patchouli, eucalyptus, géranium... Ce sont quelques-uns des parfums des huiles essentielles fabriquées au Rwanda. Des villages entiers se sont mis à les produire, et la plupart de leurs habitants se sont ainsi sortis de la misère.
Sur les collines de l'est du Rwanda, on cultive du café, de la canne à sucre et des bananes. Mais depuis quelques années, de nouvelles plantes ont fait leur apparition, comme du patchouli. Isaac, agronome, est en charge d'une plantation. Le patchouli a été importé d'Indonésie car il contient des arômes puissants, parfaits pour fabriquer des huiles essentielles.
Un vivier d'emplois
Résultat, dans une vallée très pauvre, 210 personnes travaillent désormais à récolter ces plantes nouvelles, comme du géranium importé d'Afrique du Sud. Ces habitants ont reçu une formation spécifique et ont été embauchés. Ils gagnent 30 euros par mois. Une somme inespérée là-bas, c'est un petit miracle.
À travers tout le pays, le marché des huiles essentielles s'est développé de manière exponentielle. Les feuilles se revendent au kilo. Les villageois sont payés en liquide à la fin de la journée, et 90% d'entre eux n'avaient jamais perçu un salaire. Les feuilles récoltées sont ensuite versées dans d'immenses alambics chauffés au feu de bois. Il faut plusieurs centaines de kilos de végétaux pour obtenir un seul litre d'huiles essentielles.
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