Producteur d'exception : découverte d'une bière grand-cru
Boisson populaire, la bière peut également se transformer en produit de luxe. Dans la Drôme, Emmanuel Feraa, paysan et brasseur de 29 ans, fait figure d'exception.
C'est sa récolte de l'été, de l'orge de très bonne qualité cette année. Au pied du Massif du Vercors, à Gigors-et-Lozeron (Drome), Emmanuel Feraa, 29 ans, est paysan et brasseur. Il y a trois ans, diplôme d'agronome en poche, ce Marseillais qui passait toutes ses vacances ici, décide de s'installer pour produire des bières artisanales bio et locales.
Déjà deux employés à ses côtés, et l'ambition du jeune brasseur ne s’arrête pas puisqu'il vise l'autosuffisance de A à Z, en passant par le houblon, l'or vert des brasseurs. "Le houblon c'est la plante aromatique de la bière, ce qui va donner toutes les caractéristiques aromatiques à la bière mais également l'amertume", explique Emmanuel. Utilisé aussi comme conservateur, le houblon français a été abandonné par l'industrie et sa production confidentielle est même devenue une curiosité pour les vacanciers de passage, devant ce site expérimental. Aujourd'hui, l'immense majorité du houblon est d'importation américaine.
Le monde viticole comme inspiration
Emmanuel Feraa, lui, veut s'inspirer du monde viticole. Des bières de terroir blondes, rousses, ambrées, et qui, peu à peu, s'installent sur les cartes des restaurants gastronomiques et même dans les cuisines. Depuis peu, Sébastien Bonnet, chef étoilé du Kléber à Crest (Drôme), imagine des sauces à base de bière. Déclinaisons en sauces, en granités, les clients apprécient. Les habitudes de consommation changent. La bière se buvait, désormais elle se mange. Et même à l'image d'un bon vin, certaines bières plus alcoolisées peuvent se garder des années avant d'être ouvertes.
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