Dans les campagnes, sur des surfaces toujours plus grandes, les panneaux solaires grignotent peu à peu le paysage. Installée sur des terres agricoles, l’activité est baptisée par ses promoteurs comme étant de l’agri-voltaïsme. En Charente, Marie-Pascale Montigaud, agricultrice à Bors-de-Montmoreau (Charente), a accepté l’installation de ces panneaux sur 33 hectares de ses champs. Selon elle, les terres peu fertiles ont enfin trouvé une utilité "qui pouvait nous rapporter en plus", dit-elle. Elle touche ainsi un loyer de 2500 euros par an et par hectare, soit une somme garantie annuelle de 38 000 euros.Les industriels tentent une nouvelle approcheL’une des conditions est que les terrains doivent garder leur vocation agricole. Pourtant, certains déchantent. Emmanuel Lheure, agriculteur à Beauchastel (Drôme), a été démarché il y a trois ans. Une société lui a construit une serre de 25 000 m² de panneaux photovoltaïques. Aujourd’hui, l’installation est pratiquement vide. Il a renoncé à produire des framboises, les panneaux faisaient trop d’ombres, l’outil n’était pas adapté et ses rendements étaient en baisse de 50 %. Les industriels tentent désormais une nouvelle approche pour que les panneaux soient utiles aux cultures.Parmi nos sources :Proposition de loi en faveur du développement de l’agrivoltaïsme (Sénat) : Association France Agrivoltaïsme (lobby de la filière photovoltaïque en secteur agricole) : Position (hostile) de la Confédération Paysanne et des Jeunes Agriculteurs (FNSEA) sur l’agrivoltaïsme