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Manifestation anti-bassines : le ministre de la Transition écologique "comprend la mobilisation dans la finalité" mais "la moitié des départements sont encore en situation de sécheresse"

Christophe Béchu ajoute, sur France Inter, qu’il y a eu "des années de travail, de médiation", dans le département des Deux-Sèvres "pour arriver à un plan signé, il y a quatre ans par tout le monde".

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, Christophe Béchu le 26 octobre 2022.  (FRED DUGIT / MAXPPP)

"La mobilisation se comprend dans la finalité", mais "la moitié des départements sont encore en situation de sécheresse", répond ce samedi 29 octobre sur France Inter Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, alors qu'entre 5 000 et 10 000 manifestants "anti-bassines" sont attendus dans la journée à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, malgré l’interdiction de la préfecture du département. Environ 1 600 gendarmes seront déployés dans ce village de 350 habitants.

>>La tension ne s'apaise pas autour des "bassines" dans les Deux-Sèvres

Pour le ministre, les manifestants dénoncent "quelque chose de juste". Il concède qu’il "va falloir qu’on modifie de manière beaucoup plus rapide que prévu l'usage que l'on a l’eau", en soulignant que l’agriculture "est en première ligne" puisque le secteur "représente environ la moitié des prélèvements en eau". Mais Christophe Béchu rappelle que "des engagements ont été pris pour diminuer d'au moins 10% en trois ans le niveau d'usage de l'eau". Puis, pour défendre ce projet de bassines, le ministre de la Transition écologique argue qu’il "faut en parallèle des alternatives qui permettent de continuer à nourrir les Français".

"Pas de conséquences négatives pour les nappes phréatiques"

Christophe Béchu ajoute qu’il y a eu "des années de travail, de médiation", dans le département des Deux-Sèvres "pour arriver à un plan signé, il y a quatre ans par tout le monde". Il précise : "Ce projet a fait l'objet de contreparties négociées avec les associations environnementales, les agriculteurs, les élus de droite, de gauche écologiste comme Delphine Batho qui le soutenait il y a de cela quatre ans".

Le ministre de la Transition écologique regrette : "Au moment où on entre dans la phase de réalisation, on se retrouve avec des tensions nouvelles alors que tout dans la situation aujourd'hui nous montre la nécessité de moins prélever l'été." Il tient à souligner que le gouvernement n’est pas à l’initiative de ce projet qu’il défend. "Au mois de juillet, une étude scientifique est venue dire que le projet, tel qu'il était après expertise, n'avait pas de conséquences négatives pour les nappes phréatiques."

Mais Christophe Béchu veut rassurer les opposants aux bassines pour stocker l’eau. "Le protocole qui a été signé il y a quatre ans, c’est ‘vous changez vos usages, vous modifiez en profondeur votre façon de vous comporter et en contrepartie vous aurez des autorisations individuelles d’accès à ces retenues.'"

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