Des feuilles complètement jaunies : une maladie causée par des pucerons et qui décime les champs de betteraves sucrières. Pour un producteur betteravier, la meilleure option pour y remédier, reste de recourir à un insecticide interdit depuis 2018 : "Avec 30% de récolte en moins on perd de l’argent, aujourd’hui beaucoup d’agriculteurs se posent la question de dire, mais est ce qu’on va continuer cette culture ?" confie-t-il. Autoriser à nouveau cet insecticide : une aberration pour un apiculteur de Seine et Marne. Selon lui les ravages des néonicotinoïdes sont terribles.Une disparition de plus de 75% des insectesCet apiculteur s’indigne, à la perspective de la réutilisation de néonicotinoïdes dans les champs : "On a perdu 75% des insectes, c’est faramineux. Ça veut dire qu’on en a pas encore assez tué ? Qu’on va continuer à le faire ?" explique-t-il. Une dérogation qui ne serait valable que pour 3 ans seulement et pour les seuls agriculteurs de betteraves. Les associations de défense de l’environnement craignent tout de même que cette disposition soit une boite de Pandore. En effet, dès le lendemain de l’annonce du projet de loi, les producteurs de maïs ont clairement fait savoir qu’ils souhaitaient eux aussi bénéficier de dérogations.