Cet article date de plus de quatre ans.

Insecticides : une dérogation pour les néonicotinoïdes autorise leur retour sur le marché

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Insecticides : une dérogation pour les néonicotinoïdes autorise leur retour sur le marché
Insecticides : une dérogation pour les néonicotinoïdes autorise leur retour sur le marché Insecticides : une dérogation pour les néonicotinoïdes autorise leur retour sur le marché
Article rédigé par France 3 - M.Larguet, N.Fleury, R.Mathe
France Télévisions

Les insecticides tueurs d’abeilles interdits depuis 2018 vont de nouveau être légalisés. De quoi scandaliser les associations de défense de l’environnement. Elles craignent que ce soit la porte ouverte à d’autres dérogations.

Des feuilles complètement jaunies : une maladie causée par des pucerons et qui décime les champs de betteraves sucrières. Pour un producteur betteravier, la meilleure option pour y remédier, reste de recourir à un insecticide interdit depuis 2018 :  "Avec 30% de récolte en moins on perd de l’argent, aujourd’hui beaucoup d’agriculteurs se posent la question de dire, mais est ce qu’on va continuer cette culture ?" confie-t-il. Autoriser à nouveau cet insecticide : une aberration pour un apiculteur de Seine et Marne. Selon lui les ravages des néonicotinoïdes sont terribles.

Une disparition de plus de 75% des insectes

Cet apiculteur s’indigne, à la perspective de la réutilisation de néonicotinoïdes dans les champs : "On a perdu 75% des insectes, c’est faramineux. Ça veut dire qu’on en a pas encore assez tué ? Qu’on va continuer à le faire ?" explique-t-il. Une dérogation qui ne serait valable que pour 3 ans seulement et pour les seuls agriculteurs de betteraves. Les associations de défense de l’environnement craignent tout de même que cette disposition soit une boite de Pandore. En effet, dès le lendemain de l’annonce du projet de loi, les producteurs de maïs ont clairement fait savoir qu’ils souhaitaient eux aussi bénéficier de dérogations.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.