Imbroglio sur la question des néonicotinoïdes au sommet de l’État
Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture a affirmé au micro de RMC, que la réintroduction des néonicotinoïdes n’était pas à écarter. Une affirmation qui a rapidement était démentie.
Sur RMC le 26 juin, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, a laissé entendre qu’il envisageait de revenir sur l’interdiction de plusieurs néonicotinoïdes, insecticide accusé de tuer, notamment, les abeilles.
"Vous demandez à ce que la France s’aligne sur ce que fait l’Europe aujourd’hui", a demandé Jean-Jacques Bourdin au ministre, ce à quoi Stéphane Travert a répondu :"je demande du temps, parce que la recherche doit continuer à avancer."
Quand Jean-jacques Bourdin fait référence aux textes européens, il entend par là que trois néonicotinoïdes sont susceptibles d’être interdits dans les prochains mois. Ils font déjà l’objet d’un moratoire.
En France, les interdictions vont plus loin. La loi pour la biodiversité et la reconquête des paysages prévoit l’interdiction de sept néonicotinoïdes à partir de 2018, avec des dérogations possibles d’ici à 2020.
Une information vite démentie
Peu de temps après l’annonce du ministre, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a réagi sur son compte Twitter. "Les interdictions de néonicotinoïdes & épandages aérien ne seront pas levées, les arbitrages ont été rendus en ce sens", a-t-il écrit.
Plus tard dans l’après-midi, c’est Edouard Philippe, le Premier ministre, qui a confirmé l’interdiction des pesticides à partir de 2018.
De même, l’annonce du ministre de l’Agriculture va à l’encontre de ce qu’avait déclaré Emmanuel Macron dans une interview pour la WWF alors qu’il était encore candidat à l’élection présidentielle, confirmant là aussi l’interdiction prévue.
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