Crise porcine : les éleveurs remettent en cause le prix minimum
La solution prévue pour mettre fin à la crise n'a pas fonctionné. France 2 livre les raisons de cet échec.
À Plérin (Côtes-d'Armor), la vente aux enchères du porc a repris ce vendredi 25 septembre, après 24 heures d'arrêt sur fond de nouvelle crise. Le prix de référence national était au plus bas, autour de 1,34 euro, loin du prix de 1,40 euro fixé en juin. "C'est une trahison des éleveurs. Si demain je n'ai plus 1,40, je suis mort. J'ai les chiffres pour le prouver", explique Emmanuel Ruault, éleveur de porc à Henansal.
Des prix déconnectés
Le prix varie en fonction de l'offre et de la demande. En juin, quand les producteurs, les acheteurs, les enseignes de la grande distribution se réunissent pour sauver les éleveurs, il est fixé à 1,40 euro. En juillet, ce prix tient pendant une semaine. En août, deux gros acheteurs refusent de s'aligner. Hier, un autre groupement industriel qui réunit des éleveurs s'y oppose. Le prix serait trop haut, trop déconnecté des prix européens. Les porcs ne se vendent plus.
Le ministre de l'Agriculture souhaite une réforme plus profonde, une réorganisation du marché du porc français. Éleveurs, industriels et distributeurs s'attendent à un début d'hiver difficile.
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