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Crise des éleveurs : "Pas de raison de lever les barrages", nombreuses actions en cours en soirée

Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, n'a pas appelé à la levée des barrages des éleveurs. Au contraire. Le mouvement pourrait même s'intensifier dès mercredi. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des agriculteurs bloquent la voie rapide entre Quimper et Brest, le 21 juillet 2015. (FRED TANNEAU / AFP)

Il n'y a "pas de raison de lever les barrages" des éleveurs. C'est ce qu'a déclaré Xavier Beulin, président de la FNSEA, mardi 21 juillet dans la soirée, à l'issue d'une réunion au ministère de l'Agriculture concernant la crise des éleveurs. Le mouvement pourrait même s'étendre à d'autres régions mercredi, a-t-il laissé entendre. De nombreuses actions étaient déjà en cours mardi soir dans l'Ouest, où les éleveurs s'apprêtent à maintenir pendant la nuit un certain nombre de barrages établis dans la journée.

Francetv info fait le point sur les actions en cours. 

La mobilisation continue en Normandie

Les éleveurs sont entrés en action dimanche en Normandie et les éleveurs restent mobilisés mardi soir. Ils ont maintenu pour la nuit les principaux barrages qu'ils tiennent depuis dimanche, malgré la rencontre avec le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui s'est rendu à Caen mardi dans l'après-midi. Si certains, comme ceux du pont de Normandie, se font de plus en plus perméables, les blocages des ponts de Tancarville et de Brotonne sont eux toujours en cours vers 22 heures, indique la gendarmerie.

Cela pourrait s'intensifier mercredi. Les présidents de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA) de Seine-Maritime ont ainsi demandé aux éleveurs de venir soutenir leurs collègues dès mercredi. Ils ont évoqué l'action spectaculaire menée dans la matinée : les éleveurs de Haute-Normandie ont bloqué les trois grands ponts sur la Seine, du "jamais-vu"

Des routes bloquées en Bretagne

Outre la Normandie, plusieurs routes nationales sont bloquées mardi soir en Bretagne en raison de barrages établis par les agriculteurs, notamment dans le Finistère sur le pont de Morlaix (RN12), le pont de l'Iroise (RN165, à la sortie de Brest en direction de Quimper) et les accès à Quimper. C'est ce qu'indique le CRIR.

En Ille-et Vilaine, des barrages ont été établis aux ronds-points donnant accès à Saint-Malo. Les éleveurs contrôlent les camions et vont déverser devant les grandes surfaces les viandes d'importation notamment, indique la préfecture. Elle mentionne également des barrages sur l'axe Rennes-Nantes, à Bain de Bretagne, ainsi qu'au péage de la Gravelle, où des contrôles sont effectués sur les camions. Environ 80 tracteurs se sont aussi rassemblés à Saint-Brice-en-Cogles où sont notamment implantés un abattoir et une laiterie.

Plusieurs actions sont aussi en cours dans le Morbihan (Lanester, Ploërmel notamment), de même que dans les Côtes d'Armor (Lannion, Guingamp, en particulier) où la RN12 est coupée depuis le début d'après-midi dans le secteur de Lamballe. "J'ai l'impression que ça se mobilise de plus en plus, il y a encore des tracteurs qui arrivent ce soir", a fait savoir vers 22h30 le président de la FDSEA des Côtes d'Armor, Didier Lucas.

Une entreprise bloquée en Vendée

En Vendée, les producteurs sont également entrés en action et la FDSEA annonce, mardi soir, le blocage de l'entreprise Sodebo, à Saint-Georges-de-Montaigu, avant de nouvelles actions mercredi.

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