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Coronavirus : il n'y aura pas de pénurie alimentaire en France, insiste le ministre de l'Agriculture

Les commerces alimentaires restent ouverts, par contraste avec de multiples lieux publics contraints à la fermeture, dont cafés et restaurants, pour éviter la propagation du coronavirus. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Rayons de pâtes et féculents vides d'un supermarché, à Paris, le 15 mars 2020, à la suite de l'annonce de la fermeture de tous les lieux publics et magasins non indispensables. (MATHIEU MENARD / HANS LUCAS / AFP)

"Pas de problème d'approvisionnement de l'alimentation." Il n'y a pas et il n'y aura pas de pénurie alimentaire en France face à la propagation du coronavirus, a déclaré le ministre de l'Agriculture, lundi 16 mars, sur la chaîne Cnews. Il a appelé les Français à ne pas vider les rayons en faisant des réserves excessives.

Les propos de Didier Guillaume s'inscrivent dans la lignée de ceux tenus la veille par Bruno Le Maire, ministre de l'Economie. Celui-ci avait assuré que les commerces alimentaires et les supermarchés garderaient en rayon l'essentiel de leurs références, mais il avait appelé les consommateurs à un comportement "responsable" sans "se précipiter sur les rayons".

"N'allez pas acheter cinq kilos de pâtes"

"Il n'y a pas de pénurie", a insisté Didier Guillaume. "Peut-être que certaines gammes de produits ne seront pas toutes là, a nuancé le ministre. Si vous voulez acheter des spaghettis, vous n'aurez peut-être pas toute la gamme de spaghettis, pas toutes les marques, pas toutes les tailles de spaghettis."

Mais "les Françaises et les Français pourront s'alimenter sans problème", a poursuivi Didier Guillaume. Le ministre évoque certes l'éventualité que la filière agroalimentaire puisse à terme se "reconcentrer vers certains produits" mais juge prématuré de l'envisager concrètement. Sur le même ton que son collègue de l'Economie, le ministre de l'Agriculture a toutefois mis en garde contre le risque de dévaliser les rayons en faisant des réserves excessives : "N'allez pas acheter cinq kilos de pâtes, dix litres d'huile, vingt litres de lessive."

Des dérogations octroyées par les préfets

Néanmoins, chaque département peut prendre des dispositions pour gérer l'accès aux supermarchés. Ainsi, le préfet du Finistère a pris, lundi, un arrêté permettant aux supermarchés et hypermarchés du département d'accueillir plus de 100 personnes, en dérogation à la limite fixée par l'arrêté du ministre de la Santé le 14 mars. Ils sont autorisés à titre temporaire à renforcer les modalités de vente de type "drive" pour limiter le temps de présence des clients.

"En contrepartie, les gestionnaires des supermarchés et hypermarchés ont l’obligation de mettre en œuvre des mesures de nature à limiter les risques de propagation du virus Covid-19 entre les clients, notamment par une gestion des files d'attente permettant de maintenir un espace suffisant entre les clients et de donner la priorité aux personnes vulnérables ou à mobilité réduite", précise le communiqué.

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