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Chez Doux, éleveurs et syndicats refusent de se faire plumer

Hier soir, les syndicats du volailler ont claqué la porte, refusant un plan du groupe prévoyant des licenciements. Puis, ce sont les éleveurs qui ont décidé de se constituer en association de défense.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Côté salariés

"Il ne faut pas se voiler la face. Il y a du licenciement dans l'air ", déclarait hier soir la déléguée syndicale FO, Nadine Hourmant, au sortir du CCE extraordinaire convoqué, quatre jours après la mise en redressement judiciaire du groupe volailler.

Après avoir donné des gages, c'est-à-dire annoncé avoir "payé à 18h 100% des salaires des 3.400 employés ", le groupe familial Doux a tenté d'obtenir des syndicats la signature d'une motion de confiance, sans s'engager "sur le fait qu'il n'y aurait pas de plan social ", a concédé le porte-parole du volailler. Résultat : les syndicats, voyant se profiler la perspective d'un nombre indéterminé de licenciements de salariés du siège, ont refusé de signer le document et claqué la porte des négociations.

Côté éleveurs

Le vice-président de la région Bretagne en charge de l'Agriculture, Michel Morin, l'avait pourtant promis. Les éleveurs qui fournissent le groupe en lots de poulets seront payés comptant pour leurs prochaines livraisons par l'administrateur judiciaire. Mais quid des arriérés qui représentent 45.000 euros pour l'un, ou100.000 pour d'autres.

Venus de toute la Bretagne, environ 200 producteurs, habitués à travailler chacun dans son coin, ont tenu une réunion de crise hier soir à Loudéac. Ils ont à cette occasion décidé de se constituer en association de défense, sur le modèle de l'association des éleveurs d'Entremont. Celle-ci fera office d'interlocuteur direct pour défendre l'intérêt des aviculteurs.

Charles Doux isolé

Le patron du groupe de volaille comptait sur le soutien des syndicats et des éleveurs pour peser dans ses négociations futures avec les banques et le gouvernement. Or Charles Doux n'était déjà pas en odeur de sainteté chez Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture.

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