Canicule : le ministre de l'Agriculture promet des aides "très rapides" pour les exploitants
Didier Guillaume a notamment évoqué une exonération du foncier non bâti et le décalage des cotisations sociales.
Le ministre de l'Agriculture a promis, vendredi 5 juillet, des mesures d'aide "très rapides" aux exploitants après la canicule. L'épisode de chaleur a fait de gros dégâts, notamment dans l'Hérault et le Gard, où les records absolus de températures en France ont été battus le 28 juin.
"On va essayer de prendre des mesures très rapides pour aider les agriculteurs, notamment l'exonération du foncier non bâti [et] le décalage des cotisations sociales", a déclaré Didier Guillaume lors d'un point-presse dans des vignes brûlées des Costières, près de Nîmes.
Déplacement de @dguillaume26 @Min_Agriculture dans le #Gard : visite d’une exploitation (huile d’olive et vins) dont les outils de production ont tous été détruits par les #incendies#État présent aux côtés des sinistrés pour les accompagner dans la reprise de leur activité pic.twitter.com/o6Uld10VTu
— Préfet du Gard (@Prefet30) 5 juillet 2019
Pour les agriculteurs, la canicule est un "drame absolu" qui "se reproduira" en raison du changement climatique : "Ce qui (était) centennal peut devenir aujourd'hui décennal et ce genre d'accident va continuer à arriver", a-t-il insisté, soulignant la nécessité de changer le régime d'assurances des agriculteurs.
Plusieurs milliers d'hectares touchés dans l'Hérault
"Quand on n'est pas assuré malheureusement, on n'a pas beaucoup de possibilités, a poursuivi le ministre. C'est la raison pour laquelle j'ai lancé depuis un mois une grande réflexion sur un nouveau système assurantiel généralisé, qui pourrait permettre à l'ensemble des agriculteurs" d'être couverts, a-t-il développé. Didier Guillaume appelle dans un premier temps "la profession agricole" à y réfléchir avant des "discussions" avec les assureurs.
Selon les premières estimations, un tiers de la surface du département de l'Hérault a été touché par une canicule sévère, avec des températures supérieures à 41 °C et plusieurs milliers d'hectares touchés. Si la viticulture est le secteur le plus frappé, des producteurs d'abricots, de pommes ou de melons ont également souffert et deux élevages de volaille héraultais ont été décimés, avec quelque 1 250 animaux morts.
Dans le Gard, les évaluations sont toujours en cours, mais selon les premiers recensements transmis par la chambre d'agriculture, une centaine d'exploitations est concernée sur plus de 1 000 hectares, en majorité dans la viticulture. Les pertes de récoltes estimées vont jusqu'à 100%.
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