Fermer une plage, c’est l’ultime recours. Celle de l’Hôtellerie, dans la réserve naturelle de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), demeure désespérément interdite depuis le mois de juillet dernier. L’algue verte, appelée aussi laitue de mer, prolifère, pullule, même en plein hiver, à cause des conditions météo clémentes, d’une eau peu profonde et d’une baie abritée. Le danger survient quand ces algues vertes se décomposent, dégageant du sulfure d’hydrogène, un gaz à l’odeur d’œuf pourri, qui à forte concentration peut s’avérer mortel. Au cœur du problème, la pratique intensive de l’agriculture La situation actuelle a mobilisé les associations de défense de l’environnement. Pour les riverains, c’est l’exaspération depuis de trop nombreuses années. Le cœur du problème des algues vertes serait la pratique intensive de l’agriculture. Les élevages industriels, comme dans la filière porcine, rejettent énormément de nitrate dans les sols et les cours d’eau. Les efforts de certains agriculteurs ont permis des progrès et l’enveloppe allouée par l’État pour lutter contre le phénomène est passée de 5 à 10 millions d’euros.