Bourgogne : maigres vendanges
Les vendanges se poursuivent dans les vignobles. Elles s’annoncent plutôt maigres. Comme le disent les viticulteurs, ils ont capté la 3G : le gel en avril, la grêle en mai et la grillure en fin d’été.
Huit heures ce vendredi 23 septembre, c’est le premier jour de vendanges pour Thierry et son équipe et déjà sur cette parcelle, le verdict tombe. Au printemps, le gel est passé par là et le vigneron craint une perte de récolte à hauteur de 50% sur l’ensemble du domaine. Un nouveau coup dur alors qu’année après année, la météo semble s’acharner. Avec des conséquences en cascade et la trésorerie qui souffre. En Bourgogne, on estime par exemple qu’au moins 40% des viticulteurs sont en fermage c’est-à-dire qu’il loue tout ou une partie de leur terre. Or ces loyers sont indexés sur le prix de vente du vin. Un vin plus rare, un vin plus cher donc les locations s’envolent.
Hausse des prix du vin
L’an dernier Thierry a augmenté le prix de son vin de 25% en moyenne pour atteindre 40 à 45 euros la bouteille, mais cela ne suffit pas. D’autres comme Thibault ont cherché une autre solution. Il loue 100% de ses terres : un tiers à sa famille, deux tiers à des investisseurs privés. Un domaine qu’il a réussi à renégocier, mais de manière temporaire.
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