"Nous avons une ligne complètement à l'arrêt." Le cas de Marika Zimmermann, directrice industrielle de Reine de Dijon, n'est pas isolé. Pour de nombreux producteurs de moutarde, l'usine tourne au ralenti. La faute à une pénurie de graines qui touche toute la planète. Le Canada, premier fournisseur mondial, a connu une sécheresse historique l'été dernier qui a détruit un tiers de sa production de graines de moutarde. Se protéger de mauvaises récoltes futuresPour se fournir, les moutardiers sont prêts à mettre le prix, ce qui incite les exploitants agricoles français à se pencher sur la question. Benoît Collardot, agriculteur en Côte-d'Or, va augmenter de 30 à 40 hectares sa surface dédiée à cette culture. Les bénéfices devraient lui permettre de se mettre à l'abri en cas de mauvaises récoltes lors des prochaines années. La filière française aimerait passer de 5 000 à 10 000 hectares de culture de graines de moutarde sur l'Hexagone.